Le Centre du patrimoine musical libanais (CPML-espace Robert Matta) situé au Collège Notre-Dame de Jamhour a pour but de rassembler, conserver et valoriser tout ce qui se rapporte aux musiques libanaises, à ses compositeurs et à ses interprètes. Le CPML enrichit régulièrement ses collections en recevant des archives et de la documentation, de la part des compositeurs ou de leurs familles. Pour les lecteurs de l'Agenda Culturel, le CPML ouvre régulièrement ses portes pour raconter et montrer ces documents émouvants, témoins uniques de la vie musicale au Liban.

Samia Sandri était une chanteuse lyrique emblématique. Née en 1934 et décédée en 2025, elle avait été formée en Italie et en France et, à son retour au Liban, avait milité pour introduire l’art lyrique, entre les années 1950 et 1970. Par le biais de concerts, de cours, d’émissions à la radio et à la télévision libanaise, Samia Sandri s’employait inlassablement à faire connaître et aimer l’opéra à ses compatriotes libanais. A partir des années 1970, elle s’installe à Dijon avec son deuxième époux, lehautboïste Dominique Monnin et entreprend des recherches sur la thérapie vocale, publiant des ouvrages, des articles et obtenant un doctorat d’état.

Alors qu’elle vient de publier la biographie de sa mère aux éditions Geuthner dans la collection Figures musicales du Liban, Sylviane Moukheiber a décidé d’ouvrir un fonds d’archives Samia Sandri au CPML. Elle y a déposé des enregistrements de la cantatrice, des ouvrages, des articles de presse chroniquant ses concerts et va bientôt l’enrichir par des photos, des affiches de concerts et toute sortes d’autres documents qui témoignent de la si bouillonnante vie musicale, entre le Liban et la France, d’une personnalité exceptionnelle qui a tant donné à l’art lyrique de son pays et qui est peu connue des nouvelles générations.