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Géographie(s) de l’exil : raconter les marges et les espaces occultés

Art

08/07/2025

Noame Toumiat, collaboratrice et journaliste de L’Agenda Culturel, présente du 18 au 21 juillet 2025 aux Arches citoyennes, 3 place de l’Hôtel de Ville à Paris, une exposition collective consacrée aux espaces de l’exil. À la fois curatrice et exposante, elle expose aux côtés de cinq artistes aux médiums pluriels : peinture, photographie, documentaire sonore, afin de retranscrire les différents espaces, d’ancrer les récits et de les populariser.


Penser et réinstaurer la pluralité des espaces permet de réhumaniser les vécus. Qu’il s’agisse d’espaces matériels, immatériels, d’espaces d’échange ou d’imagination, les espaces se réinventent, préservent et soutiennent, temporairement ou plus durablement, des interactions avec soi-même et avec le monde.

Géographie(s) de l’exil entend retranscrire ces formes plurielles d’espaces à travers plusieurs médiums et travaux. Dans un contexte où les représentations médiatiques biaisées influencent les perceptions notamment celles liées aux territoires, faire connaître ces lieux permet de réhumaniser et de sensibiliser aux trajectoires migrantes. Exposer ces espaces pluriels permet de repenser les vécus, de prendre conscience des violences structurelles et quotidiennes, et d’enrayer une forme d’exceptionnalité parfois accentuée par les récits médiatiques, instaurant une distance face aux difficultés existantes.

Des photographies de Laodice Poupin, capturant en mise en abyme les artistes et leurs ateliers mis à disposition par l’association L’Atelier des Artistes en Exil, aux travaux de Reem Alnatsheh, qui explore une géographie sociale et travaille sur les frontières, notamment à partir de son vécu en Cisjordanie.


Ozan Acidere, photographe, travaille sur le mythe du Dragon, un projet de régénération urbaine cofinancé par les autorités locales. Il documente les luttes entre l’État et les exilé·es face à ce projet visant à reconfigurer l’image migratoire de la ville.
Quant à Jeanne Turquier, elle propose une immersion sonore à travers son projet Prochain arrêt, Calais Ville, où se croisent personnes bénévoles et personnes exilées.

Enfin, les travaux de Harry Forster et de Noame Toumiat, réalisés dans le centre d’accueil de l’ONG Be Aware and Share à Ioannina, en Grèce, traitent tous deux de l’anonymisation politique des migrant·es, résultant de l’impossibilité de photographier les visages. Les contrôles aux frontières brisent de plus en plus l’intimité des personnes en fouillant leur téléphone ; un sourire peut même compromettre une procédure d’asile. Cette exposition propose une traversée de ces espaces, en rendant visibles les formes sensibles de mémoire et de création.


Ce week-end d’exposition est accompagné d’ateliers. Le 19 juillet, à 11h, une discussion intitulée Exil·é·s en France : réalités de l'accueil et parcours administratif aura lieu, à partir d’une enquête menée par Alice Geraut et Laodice Poupin, intitulée L’entre-deux de l'accueil des déplacés d’Ukraine en France.

Suivra le 20 juillet, à 14h, une diffusion à la Reprographie du documentaire sonore Prochain arrêt, Calais Ville réalisé par Jeanne Turquier.
Enfin, de 16h à 18h, un atelier de calligraphie arabe et une lecture de poèmes autour de l’exil seront proposés par Rayane Belateche.


Informations pratiques

Dates : du 18 au 21 juillet 2025 - de 10h à 19h
Vernissage : le 18 juillet à partir de 18h
Lieu : Aux Arches Citoyennes - 3 place de l’Hôtel de Ville, Paris 1er Entrée libre – tout public
Instagram : @geographiesdelexil



 

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